La Rose de Jéricho
En librairie le 7 mars 2025
Pourquoi a-t-elle accepté l’inacceptable et surtout si longtemps ? Comment elle, féministe depuis toujours, a-t-elle pu devenir cette femme docile qui ne savait plus refuser, cet objet d’abus comme le sont si souvent les femmes ?
Elle a besoin de comprendre.
Dans son refuge à Marseille, sa lumière, son bleu intense, sa roche calcaire, elle se livre à une exploration à la recherche des failles, ces brèches où Michaël a pu se glisser. Peu à peu se révèlent des scènes oubliées, pièces d’un puzzle qui surgissent devant les yeux du lecteur surpris. Louise Devise imagine les mots d’une femme qui se reconstruit, capable comme la rose de Jéricho de traverser de longues périodes de sécheresse sans mourir... en attendant la goutte qui la fera reverdir et s’ouvrir.
Louise Devise écrit et réalise depuis plus de trente ans des documentaires d’auteur.
Le moment est venu pour elle d’ouvrir une autre porte, s’autoriser à d’autres formes de récit, s’aventurer dans le champ de la littérature.
La Rose de Jéricho est son premier roman.
Extrait
« Comme les rides sur l’écorce d’un arbre, les traces de tes accidents de parcours te rappellent que tu es mortelle, et tellement vivante. »
« L’homme qui allait te réparer était un rythmologue. Tu n’avais jamais entendu parler de cette spécialité de la cardiologie, mais le mot rythme t’avait percutée parce que justement depuis quelques mois, tu avais la sensation aigüe d’être à l’écoute de ton rythme. Comme des bulles qui remontent et éclatent à la surface de ta conscience, les évidences te crient les décisions à prendre, au rythme où elles arrivent, tu n’as plus qu’à leur faire confiance.
Cette histoire de cœur qui te tombait sur la tête, résonnait avec ce que t’avait écrit Michaël dans une de ses lettres fleuves qui t’avait encore provoqué des palpitations. Ce que tu fais va me détruire, et si ça me détruit, ça va te détruire aussi. »
« Lui et toi avec, pensiez que c’était la forme d’amour que vous vous étiez choisie, que vous étiez obligés de supporter.
Mais jusqu’à quel point tu avais choisi toi d’être maltraitée ?
Souvent tu te parles à toi-même pour essayer de clarifier, sonder cette tension intérieure que tu ressens, entre la femme aveuglée du passé et celle qui voit à présent. »