Itinéraire de la fuite
L’histoire commence dans un cabanon abandonné au-dessus d’Aix, à trente kilomètres de la mer, dans la pinède, entre Chemin Noir et Chemin de Repentance. Un homme y trouve refuge, il y fuit son passé, qui revient par vagues : son adolescence dans les années soixante-dix, ses femmes, et surtout une rencontre terrible, malfaisante, mortelle, celle de la sorcière, une femme vieillissante qui va exercer sur lui un pouvoir néfaste.
Cette fuite, relatée par plusieurs voix intérieures, est une suite d’escapades de la conscience, celle d’un homme en lutte avec sa propre mémoire. Certains parleraient de folie.
Le refus de revenir à la réalité, le rejet des souvenirs, l’inquiétude sans objet épuisent en lui une énergie considérable, et la confusion entre le présent et le passé atteint son comble : il ne sait plus s’il est poursuivi par les chiens, les gendarmes, ou par ses propres terreurs.
Le soleil de la Provence lui offre alors un lieu, un temps d’apaisement, où le chant des cigales, le ronronnement d’une chatte et une vie retirée prennent place comme pour l’éternité. Par sa fuite dans la pinède l’homme retrouve ou réinvente son passé, mais il y vivra également une histoire d’amour au présent, avec une femme dont l’influence, peu à peu, semble le ramener à la réalité, et à ses responsabilités. Y parviendra-t-elle ? Ses démons vont-ils le rattraper ?
Né à Paris en 1959, Emmanuel Bing est écrivain, artiste, psychanalyste. Il a exercé de nombreux métiers. Peintre, photographe et plasticien il présente régulièrement son travail dans des salons ou des expositions personnelles. Il publie Le manuscrit de la mère morte, en 2009, aux éditions Maurice Nadeau, un texte organisé par la fragmentation de la mémoire, en miroir de la maladie d’Alzheimer dont souffre sa mère. Il écrit et crée depuis toujours, conduit des ateliers d’écriture depuis 1979, et devient psychanalyste dans la maturité. L’art, l’écriture et la psychanalyse occupent aujourd’hui l’essentiel de son existence.
Image de couverture : Le Chemin Noir, peinture de l’auteur.