Sens unique. Une enfance berlinoise
Sens unique précédé de Une enfance berlinoise.
Depuis la parution en 1971, aux Lettres Nouvelles, de deux recueils rassemblant, sous le titre Mythe et violence et Poésie et révolution, quelques-uns des textes majeurs de Walter Benjamin, l’intérêt des lecteurs pour cet ami d’Adorno n’a cessé de croître, en France comme à l’étranger. On se souvient que juif exilé à Paris en 1933, Benjamin avait traduit Baudelaire et Proust en allemand et leur avait consacré des études qui font aujourd’hui encore autorité. On se rappelle aussi qu’interné par le gouvernement Daladier en 1939 et refusant de partir aux États-Unis, il fut acculé au suicide en tentant, en 1940, de passer la frontière des Pyrénées. Dans ce nouveau recueil ont été rassemblés trois textes : Enfance berlinoise, parue dans les journaux entre 1933 et 1935, Sens unique, où Ernst Bloch voyait un « exemple de pensée universelle » ; enfin Paysages urbains, textes descriptifs et sociologiques sur quelques grandes villes. Traduit de l’allemand par Jean Lacoste. 318 p. 22 euros (1988)